Anecdotes Daniel Alexander, c’est 45 ans de scène, d’amitié et d’engagement au profit du TRDP avec la complicité de son épouse, notre chère Yolande.Ceux et celles qui ont eu le plaisir de jouer avec lui se souviennent de cette « bête de scène ».Une mémoire infaillible à faire pâlir d’envie le reste de la troupe !Ces dernières années, outre son rôle de comédien et de metteur en scène, Daniel a également assuré pendant quelques saisons et avec brio, la présidence du TRDP.Rôle pour lequel nous lui en sommes tous reconnaissants ! Ma première pièce (par Daniel Alexander) Dans ma première pièce, “De Doux Dingues”, je jouais le rôle d’un jeune italien amoureux fou de la petite “Marie”. Véronique Zeegers était ma partenaire, à l’occasion du millénaire de Bruxelles, nous avons joué cette pièce Place du Jeu de Balles à Bruxelles devant l’affluence record de douze spectateurs… Il faut dire que le “Lange Jojo” nous faisait une concurrence terrible à 500 mètres de là… Véronique étant malade, c’est la toute jeune Babette Thiry, treize ans à peine, qui reprit le rôle avec brio ce soir-là… Première expédition Oléronaise ! (par Daniel Alexander) Dans la grande salle du “Casino”, le cinéma de Saint-Trojan, une joyeuse bande de “mamys” formait une chorale appelée “Les Filles de la Révolution”. Elles passaient en première partie du spectacle, elles devaient être une trentaine et toutes avoisinaient les quatre-vingts kilos… Comme le rideau était fermé, il restait peu de place pour les “mamys”… Jacques et moi-même étions donc chargés de retenir le rideau de la scène vers l’arrière…Au bout d’un moment, Jacques toujours facétieux lâcha le rideau qui vint bousculer le postérieur des “mamys” qui chantaient à pleine voix… d’où une bousculade sans nom qui provoqua l’hilarité dans la salle et la confusion parsemée de quelques fausses notes chez les “mamys” !!! Pardon les “mamys” !!! Le "petit" ventre (par Daniel Alexander) 2010…J’avais fait de réels efforts pour maigrir… J’y étais partiellement arrivé… Mais ce « traître » de Jean-Paul Legrain au lieu de me passer une de mes chemises m’a fait enfiler une des siennes…Résultat, une fois sur scène, pas question de s’arrêter…J’ai donc essayé tant bien que mal d’enfiler cette chemise bien trop petite pour moi…Résultat, au moindre mouvement, les boutons éclataient comme des pétards et la salle riait à gorge déployée… Sacré Jacques ! (par Daniel Alexander) Mon complice de toujours Jacques Van den Broecke a cette particularité de jouer à chaque fois d’une manière différente …Si vendredi il est à gauche, samedi il sera à droite et dimanche il se trouvera au milieu de la scène…L’avantage c’est d’avoir l’impression de jouer à chaque fois une autre pièce …Sa grande force c’est, tel un félin de toujours retomber sur ses pattes !Dans « Quand épousez-vous ma femme ? » il y a la fameuse scène du lit dans un train … Cette scène prend au maximum 6 à 7 minutes, mais avec Jacques elle a duré un quart d’heure… Le public riait aux éclats, moi je me demandais quand on reprendrait le texte de la pièce ! Son record c’était dans « Bossemans & Coppenolle » en 1984, la pièce est longue, elle fait dans les deux heures trente…Avec Jacques nous avons atteint les trois heures trente et le public en redemandait !!! Un phénomène ce Jacques !!! La farine aux “Parenthèses" ! (par Daniel Alexander) Marcel prenait un malin plaisir à me vieillir, opération somme toute assez plaisante… sauf quand le spray disparaissait comme par enchantement et qu’il ne restait que quelques minutes avant d’entrer en scène… Aussitôt, Jacques le “sauveur”, faisait apparaitre un sac de farine qu’il versait sur ma tête tout en me bombardant de laque !!! Le soir, en rentrant chez moi, je passais plusieurs minutes sous la douche pour enlever une espèce de masse blanchâtre et gluante qui l’espace d’une pièce était censée me vieillir de quelques décennies… Aujourd’hui, on essaye de me rajeunir… mais cela c’est une opération bien trop difficile !!! La petite jupette (par Daniel Alexander) Lors de la dernière représentation de la « Bonne Adresse » de Marc Camoletti un petit comique avait trouvé bon de défaire l’élastique qui était censé retenir ma petite « jupette ».En regardant bien les têtes de mes partenaires vous trouverez aisément le coupable …Afin de ne pas me retrouver en caleçon, j’ai été obligé de gonfler au maximum mes « muscles de comptoir » ! Pendant toute ma tirade…qui fut de la sorte assez hachée !!!Ce qui a eu pour conséquence qu’après la pièce plusieurs « Messieurs » sont venus me trouver pour me remercier, grâce à moi ils n’avaient plus de complexes de se retrouver en maillot !!! Sauvetage (par Daniel Alexander) Quelques semaines avant de partir pour Oléron, une des actrices nous annonce qu’elle ne pourra nous accompagner … Une certaine panique s’empare du groupe…Heureusement la fille d’une de nos comédiennes possédant une mémoire d’éléphant parvient à assimiler le rôle en quinze jours…Sur place, elle a tellement bien joué que les spectateurs ne se sont rendu compte de rien…Encore merci Béatrice Noël ! Douce complicité (par Sam van de Kerckhof) La complicité entre les comédiens est un réel bonheur. C’est là aussi que l’on découvre sa propre capacité de « jouer » en s’adaptant aux situations les plus diverses et se montrant capable de « retomber sur ses pieds ».Les comédies issues du répertoire du Vaudeville permettent évidemment un peu plus de libertés dans l’interprétation qu’une tragédie grecque. Pourvu que le personnage soit interprété avec justesse et dans le respect de l’esprit de l’auteur.Tout au long de ma « vie d’acteur amateur », j’ai eu le privilège de jouer avec quelques-uns de nos « monstres sacrés » aussi à l’aise sur la scène qu’un poisson dans l’eau. Les interprétations changent d’une soirée à l’autre et c’est alors que l’on joue en parfaite harmonie avec le public.Douce complicité aussi que de se faire de temps à autres quelques blagues, comme le jour où je cachai un ballotin de pralines dans un pot de fleurs que Chris Maggetto, gourmande notoire, devait arroser en disant son texte.Les rires du public et nos rires intérieurs qui se diffusent dans les coulisses sont autant de moments de douce complicité qui nous rendent tellement heureux. Je retiendrai surtout la complicité exceptionnelle qui peut naître entre les acteurs. C’est certainement un cadeau de la vie pour lequel je suis reconnaissant.